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La Chine active avec succès son plus grand “soleil artificiel”

Le « soleil artificiel », connu sous le nom de Tokamak HL-2M, a été installé avec succès vendredi à Chengdu, dans la province du Sichuan au sud-ouest de la Chine.

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La Chine a réussi à activer son « soleil artificiel », un réacteur de fusion nucléaire qui pourrait alimenter ses ambitions énergétiques pour les années à venir. L’Autorité chinoise de l’énergie atomique a mis en marche son réacteur Tokamak HL-2M pour la première fois vendredi 11 décembre, selon une dépêche des médias chinois. Le test s’est bien déroulé et a été salué comme une importante réalisation scientifique dans le cadre d’un effort mondial visant à développer des formes d’énergie nucléaire plus sûres et plus propres.

« Le développement de l’énergie de fusion nucléaire n’est pas seulement un moyen de résoudre les besoins énergétiques stratégiques de la Chine, mais a également une grande importance pour le futur développement durable de l’énergie et de l’économie nationale de la Chine », a déclaré le Quotidien du peuple, un journal d’Etat chinois.

Le réacteur produit de l’énergie en appliquant de puissants champs magnétiques à une boucle de plasma chaud confinée, qui peut atteindre des températures de plus de 150 millions Celsius (270000032 degrès). Pour vous donner un ordre d’idée, c’est jusqu’à 10 fois plus chaud que le cœur du soleil. C’est les aimants et la technologie de super-refroidissement qui le maintiennent confiné.

La fusion est une forme convoitée et insaisissable de technologie nucléaire que les scientifiques essaient de perfectionner depuis des décennies. La fusion génère de l’énergie en fusionnant les noyaux des atomes ensemble, sans générer de grandes quantités de déchets nucléaires. C’est le contraire de la fission, le processus de division des atomes actuellement utilisé par les armes nucléaires et les centrales électriques. La fission est plus facile mais elle génère des déchets nucléaires, alors que la fusion est difficile à réaliser mais plus propre à entretenir.

La fusion est toujours considérée comme d’un coût prohibitif, mais le test de la Chine devrait aider les chercheurs dans leur recherche de moyens de réduire ces coûts.

ITER travaille sur son propre réacteur en France, qui devrait être achevé en 2025. On n’arrête pas le progrès…