Le ministère public a demandé qu’il soit condamné à une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis.
Les magistrats ont demandé la même sanction pour l’avocat Thierry Herzog, ainsi que pour le juge, Gilbert Azibert. Ils ont également demandé la radiation du barreau pour une durée de cinq ans. Nicolas Sarkozy, qui a dirigé la France de 2007 à 2012, avait déclaré lundi à la cour qu’il n’avait « jamais commis le moindre acte de corruption » et avait juré d’aller « jusqu’au bout » pour laver son nom lors de ce procès historique.
Lundi, Sarkozy a déclaré qu’il se réjouissait de la perspective d’obtenir une audience équitable après avoir été « traîné dans la boue pendant six ans ». « Qu’ai-je fait pour mériter cela ? » a demandé Sarkozy, qui portait un costume sombre et un masque chirurgical sous le nez lors du procès.
Les procureurs affirment que lui et Herzog ont tenté de corrompre Azibert en échange d’informations sur une enquête concernant des allégations selon lesquelles Sarkozy aurait reçu des paiements illicites de la défunte héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, pendant sa campagne présidentielle de 2007. Cette affaire d’État est basée sur des écoutes téléphoniques entre Herzog et Sarkozy, ce que l’ancien président a dénoncé lors de son discours devant la cour.
Les accusations de corruption et de trafic d’influence – parmi les nombreuses procédures judiciaires engagées contre lui – sont assorties d’une peine maximale de 10 ans et d’une amende d’un million d’euros. Mais le ministère public a requis une peine de 4 ans de prison, dont 2 avec sursis. Le juge suivra t-il les réquisitions ? La réponse définitive ce jeudi…
En attendant, sur le réseau social Twitter, Nadine Morano a dénoncé un acharnement de la justice et du parquet national financier contre Nicolas Sarkozy. De nombreuses autres personnalités de droite ont pris la parole pour s’offusquer des réquisitions contre l’ancien chef de l’état.
Auparavant, un seul autre président français avait été condamné par la justice. Il s’agit de Jacques Chirac. Après avoir quitté ses fonctions présidentielles, il avait été jugé et condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir créé des emplois fantômes à la mairie de Paris, qui ont servi à financer son parti lorsqu’il était maire de la ville. A l’époque, Jacques Chirac n’avait pas pu participer à son procès à cause de ses problèmes de santé.