En 2025, la taxe foncière continue de grimper, alourdissant la facture de nombreux propriétaires. Les valeurs locatives cadastrales, base de calcul de cet impôt local, ont été revalorisées de 1,7 % en novembre 2024. Cette hausse, bien que plus modérée que les 3,9 % de 2024 et les 7,1 % de 2023, pèse toujours sur le budget des ménages.
Par ailleurs, chaque collectivité peut augmenter à sa guise son propre taux d’imposition pour combler les déficits, entraînant des écarts importants selon les communes. C’est pour cette raison que des villes comme Nîmes, Saint-Etienne et le Havre ont établi des taxes foncières records.
Les raisons de l’augmentation
La valeur locative cadastrale correspond au loyer théorique que votre bien pourrait générer s’il était loué. Indexée sur l’inflation, elle suit mécaniquement la hausse des prix. En parallèle, les communes, confrontées à la montée des coûts (personnel, énergies, services publics), ajustent parfois leur taux communal pour équilibrer leur budget, amplifiant ainsi l’impact sur votre taxe foncière.
L’entrée en compte des dépendances
Depuis début 2025, tous les éléments dits « fixes » sont inclus dans l’assiette fiscale : balcons, terrasses, auvents, piscines, vérandas. Un balcon ou une terrasse est désormais considéré comme une dépendance permanente, faisant grimper la valeur cadastrale.
Les piscines hors-sol, auparavant dérogées, sont maintenant soumises, alourdissant significativement la note pour ceux qui en possèdent. Notez par ailleurs que pour débusquer les fraudeurs, les contrôleurs des impôts se servent dorénavant de l’IA afin de vérifier si vous avez une piscine sur votre terrain. On arrête pas le progrès…
Des écarts selon les territoires
La hausse de 1,7 % est la moyenne nationale : certaines communes appliquent des taux bien plus élevés pour compenser leurs besoins financiers. À Nice ou Bordeaux, la part communale a bondi, tandis que dans d’autres villes de taille moyenne, l’augmentation reste limitée. Le choix des élus locaux influe directement sur votre impôt : la délibération du conseil municipal, votée avant le 15 avril, fixe le taux applicable pour l’année.
Qui peut bénéficier d’allègements ?
Malgré cette tendance à la hausse, certains ménages peuvent réduire leur charge :
- Les seniors de plus de 75 ans et les personnes en situation de handicap peuvent obtenir une exonération totale ou partielle sous conditions de ressources.
- Un dégrèvement forfaitaire de 100 € est disponible pour les plus de 65 ans modeste.
- Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) profitent d’une exonération automatique.
- Les logements neufs (de moins de deux ans) bénéficient d’une exonération temporaire, avant une entrée dans le régime ordinaire.
Pour aller plus loin, rendez-vous directement sur le site des impôts où vous accéderez à un simulateur et à des informations sur les aides disponibles.
Quel surcoût pour le contribuable ?
Concrètement, pour un propriétaire ayant payé 500 € en 2024, la taxe foncière atteindra environ 508 € en 2025 (+8 €). Pour un montant initial de 1 500 €, il grimpera à environ 1 525 €. Même si ces sommes peuvent paraître modestes, l’addition annuelle peut surprendre lorsque l’on additionne ces différentes charges.