Taxer les retraités pour augmenter le salaire des actifs : une idée qui progresse

Sur les réseaux sociaux et notamment sur X, vous voyez sans doute souvent apparaître la phrase : « Taxons les retraites géantes des boomers et rendons aux actifs le fruit de leur travail ». Il existe même des comptes dédiés qui ne parlent que de ça comme le compte @Nicolasquipaye. Il multiplie sans relâche les piques visant la génération des baby-boomers, qu’il accuse de profiter de « pensions XXL », symboles — à ses yeux — d’un système inéquitable.
XXL ».

Qu’il ait raison ou non, le sujet commence à prendre pas mal d’ampleur en France. Explication…

Les pistes actuellement à l’étude en France

Face à une dette publique croissante et une pression fiscale qui pèse lourdement sur les actifs, la question d’une taxation accrue des retraités pour soutenir financièrement les actifs et les finances publiques gagne en popularité en France.

L’idée consiste notamment à supprimer l’abattement fiscal de 10 %, actuellement accordé aux retraités, ou encore à augmenter les prélèvements sociaux sur les pensions les plus élevées. De telles mesures pourraient générer des milliards d’euros supplémentaires pour financer des hausses de salaires, ou encore renforcer les services publics et la protection sociale.

Le poids des pensions dans les dépenses publiques françaises

En France, les dépenses liées aux retraites représentent près de 14 % du PIB, plaçant le pays parmi les plus généreux de l’OCDE, derrière seulement l’Italie. De plus, le taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre la pension et le dernier salaire perçu, est particulièrement élevé, se situant autour de 72 %. Ce chiffre dépasse largement la moyenne européenne, ce qui explique en partie pourquoi ce sujet fait débat. Enfin, il faut noter que le pays de Molière reste le champion des impôts avec un taux de prélèvements obligatoires qui s’approche dangereusement des 50%. Oui oui ! Vous avez bien lu.

Comment font les autres pays ?

La comparaison avec d’autres pays éclaire sur les possibilités de réforme. Par exemple, en Suède, les pensions de retraite sont indexées directement sur la croissance économique du pays. Ce modèle, jugé plus équilibré, permet d’ajuster les montants distribués en fonction des capacités réelles de l’économie nationale.

Et il y a mieux…

Au Royaume-Uni, les retraités paient l’impôt sur le revenu dans les mêmes conditions que les actifs, sans bénéficier d’avantages fiscaux particuliers, assurant ainsi une certaine équité entre les générations.

Néanmoins, la mise en œuvre d’une telle taxation en France soulève d’importantes questions d’équité intergénérationnelle. En effet, si la charge fiscale est actuellement très concentrée sur les actifs via les cotisations sociales, certains retraités bénéficient aujourd’hui de pensions qui peuvent dépasser le revenu moyen d’une partie de la population active. Pourtant, une hausse de la fiscalité sur les pensions pourrait sérieusement impacter le pouvoir d’achat des seniors et créer des tensions sociales importantes.

Les experts recommandent ainsi de concentrer les efforts fiscaux sur les retraités les plus aisés, tout en préservant les pensions modestes grâce à des abattements ciblés. Cette démarche permettrait de protéger les plus vulnérables tout en mobilisant des ressources supplémentaires indispensables.

Qu’en pensez-vous ? Etes-vous pour ou contre et pourquoi ? Dites nous tout dans la zone des commentaires !