Il est indéniable que le manque de médecins est un problème de plus en plus préoccupant dans de nombreux pays à travers le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels.
Par ailleurs, cette pénurie est exacerbée par la demande croissante de soins de santé alors que la population mondiale continue de croître et de vieillir.
Les grands gagnants dans cette histoire, c’est évidemment les charlatans et autres experts autoproclamés.
Depuis la crise sanitaire, ils sont de plus en plus nombreux.
Si autrefois, ils agissaient dans l’ombre, ce n’est plus du tout le cas à présent.
De nos jours, ils ne se cachent même plus. Doctolib a d’ailleurs été obligé de faire le ménage récemment sur sa plateforme…
Une crise médicale qui conduit à une croissance des médecines alternatives
Les pseudosciences, comme l’homéopathie, la kinésiologie ou autres médecines alternatives, promettent souvent des résultats miraculeux sans aucune preuve scientifique solide pour étayer leurs affirmations.
Avec le manque de personnel dans les cabinets médicaux, il est facile de comprendre pourquoi de nombreuses personnes sont tentées de se tourner vers ces pratiques.
A ce jour, elles seules, peuvent offrir de l’écoute et des « solutions rapides » à des personnes dans le besoin qui souffrent parfois de problèmes de santé complexes.
Mais il est important de rappeler que ces pseudosciences peuvent être dangereuses pour la santé.
En effet, en se fiant à des traitements qui n’ont pas été rigoureusement testés et prouvés par la communauté scientifique, les patients peuvent se mettre en danger en choisissant des options de traitement inefficaces.
De plus, en se tournant vers des médecines alternatives au lieu de médecins qualifiés, les malades peuvent se retrouver à perdre du temps, de l’argent et, dans certains cas, mettre leur vie en danger.
C’est ce qui est arrivé à certaines personnes diabétiques qui suivaient Thierry Casasnovas, un grand adepte du jeune et du « manger cru ».
Ce dernier est aujourd’hui dans le viseur de la justice, notamment pour escroquerie et mis en danger de la vie d’autrui.
Une popularité qui nuit à la médecine
Il est important de noter que la popularité croissante des pseudosciences peut également avoir des répercussions négatives sur les professionnels de la santé qualifiés.
En effet, en choisissant des pratiques non conventionnelles, les malades se mettent, par la suite, à douter des avis de la communauté médicale.
Au final, ils n’ont plus confiance au système de santé, ni au parcours de soin proposé par un médecin.
Cela a pour conséquence de mener à des situations dramatiques, notamment pour les personnes les plus fragiles.
Le gouvernement à la traine
Il est crucial de sensibiliser les français aux dangers potentiels des charlatans.
Pour cela, il faut promouvoir, par exemple dans une publicité, l’importance de la science et de la médecine.
Ce n’est un secret pour personne que notre gouvernement a multiplié les spots publicitaires pour promouvoir les vaccins.
Il pourrait donc faire pareil pour lutter contre les « médecines alternatives ».
Santé Publique France et Miviludes (Autorités contre les dérives sectaires) devraient s’associer afin de créer des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’importance de la recherche scientifique et de la médecine fondée sur des preuves.
Car dans les prochaines années, la pénurie médicale mènera à des dérives et au final, à des faits divers.
Nos politiques s’en étonneront alors que tous les signaux étaient au rouge depuis fort longtemps.