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Santé

SOPK : Ce syndrôme méconnu qui touche les hormones

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal assez méconnu, mais qui touche de plus en plus de personnes en France et dans le monde. Ce dernier est fréquent chez les femmes qui sont en âge d’avoir un enfant. Concrètement, le SOPK est caractérisé par un déséquilibre des hormones. Résultat, des femmes ont de nombreux symptômes embêtants comme : Des règles absentes ou irrégulières, des poils qui poussent sur le menton et dans le dos. La prise de poids est également courante lorsque vous avez ce déséquilibre.

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Dans cet article, nous allons répondre à l’ensemble des questions autour de ce sujet. Vous allez notamment comprendre en lisant celui-ci les répercussions du SOPK dans la vie de tous les jours, les symptômes couramment observés, puis les quelques traitements disponibles. N’hésitez pas à vous servir du sommaire disponible ci-dessous ! Cela sera plus simple pour votre navigation sur cette page. L’article est assez long et les questions méritent des réponses approfondies

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?

Nous en entendons de plus en plus parler dans la presse.

Il faut dire que de nombreuses femmes sont touchées par ce syndrome.

Concrètement, c’est un déséquilibre hormonal qui se produit lorsque les ovaires produisent une quantité anormale d’androgènes.

Que veut dire « Polykystique » ?

« Beaucoup de kystes » est une traduction littérale du terme « polykystique ». Elle fait allusion aux nombreux follicules ovulaires partiellement formés, dont chacun contient un ovule.

Ces follicules n’arrivent pratiquement jamais à maturité et ne produisent pas d’ovules pouvant être fécondés.

Les femmes qui présentent le SOPK ont souvent des niveaux élevés d’insuline, ou des hormones en excès. La raison exacte n’est pas connue, bien que les hormones, les facteurs liés au mode de vie et les antécédents familiaux et génétiques jouent tous un rôle.

Du côté des chiffres, 50 % de femmes risquent de développer un SOPK si leur mère, leur tante ou leur sœur en est atteinte.

Notez enfin que le SOPK est assez fréquent, en particulier chez les femmes infertiles. Entre la fin de l’adolescence et la ménopause, elle touche 8 à 13% des femmes. Cependant, le SOPK étant assez nouveau, près de 70% de ces cas ne sont pas diagnostiqués par un professionnel.

Et avec la pénurie de médecins en France, les choses ne devraient pas s’arranger dans le futur.

Quels sont les symptômes observés pour diagnostiquer le SOPK ?

Plusieurs symptômes sont couramment observés. Voici une liste assez complète  :

– Cycles menstruels irréguliers ou pas de règles.

– Ovaires volumineux ou présentant de nombreux kystes. Ces derniers sont décelables après observation…

– Prise de poids notamment au niveau des abdominaux (Ventre qui gonfle).

– Poussée acnéique (Bouton sur le visage) ou peau grasse.

– Petites taches de peau foncées à l’arrière du cou ou au niveau des aisselles. Attention ! A ne pas confondre avec le Pityriasis versicolor, un champignon.

– Une ovulation imprévisible

– De la fatigue

– Une irritabilité, parfois même une dépression.

– Des troubles digestifs (Nausée et diarrhée)

– Des taux élevés d’androgènes et de petits kystes folliculaires sur les ovaires visibles à l’échographie en raison de l’absence d’ovulation.

– Une pilosité assez excessive et loin d’être normale. Exemple : Des poils qui poussent au niveau du visage ou dans le dos.

Si après la lecture de cette partie, vous soupçonnez être atteinte de ce syndrome, prenez rendez-vous avec votre médecin généraliste ! Il vous prescrira des analyses hormonales pour en savoir un peu plus. Il pourra également vous informer et vous guider vers un spécialiste.

Quelles sont les origines et les causes du SOPK ?

Les causes exactes du SOPK sont malheureusement inconnues à ce jour.

A noter que beaucoup de maladies de notre époque le sont. Nous ne savons toujours pas à l’heure actuelle à quoi est dû la maladie de Crohn par exemple.

Ceci étant dit, d’après plusieurs études, il est probable que des facteurs génétiques et environnementaux y contribuent.

On notera d’ailleurs que la plupart des femmes atteintes du syndromes des ovaires polykystique ont souvent des antécédents familiaux de la maladie.

En effet, il n’est pas rare qu’un proche parent est également des problèmes de cet ordre.

Cette dernière chose suggère qu’il y a belle et bien une composante génétique.

Mais ce n’est pas tout…

Chez les personnes qui ont le SOPK, il est souvent remarqué des niveaux élevés d’insuline et de sucre dans le sang. Ces deux choses peuvent également contribuer à cette affection.

D’où l’importance de changer son mode de vie pour espérer avoir le moins de symptômes possibles.

Quels sont les traitements disponibles ?

Des médicaments et son récipient sur une table blanche

Il faut savoir que n’importe quel professionnel de santé vous conseillera dans un premier temps de changer votre mode de vie après le diagnostic. Il va falloir notamment changer votre alimentation. Celle-ci doit être plus saine.

Par conséquent, il vous mettra probablement en relation avec un nutritionniste pour changer vos habitudes alimentaires.

Ceci étant dit, il existe aussi quelques traitements.

Lisez ce qui suit…

Si vous souffrez de cette affection, comme mentionné plus haut, votre organisme peut produire davantage de testostérone, une hormone mâle, et d’œstrogènes, une hormone femelle.

Une quantité trop importante (ou trop faible) de ces hormones peut rendre plus compliqué la grossesse.

Votre gynécologue peut, par conséquent, vous recommander des médicaments pour vous aider à équilibrer vos hormones et bien d’autres choses.

Il y a par exemple :

– La metformine, qui permet d’équilibrer les niveaux d’insuline.
– Le citrate de clomifène (ou Clomid) pour aider à équilibrer les niveaux d’œstrogène.
– Des médicaments de fertilité pour stimuler les ovaires à produire plus d’ovules.
– Le Zytolia, l’une des choses les plus prescrites en ce moment.

Quel est l’effet du Zytolia ?

Le Zytolia est un produit médical qui ne nécessite pas d’ordonnance à l’heure où j’écris ces lignes. Celui-ci a été spécifiquement développé pour les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) associé à une hyperandrogénie et/ou une résistance à l’insuline et/ou un surpoids ou une obésité.

Il contient du myo-inositol, des vitamines (B9, D3) et des minéraux (zinc, chrome).

Le plus important dans ce produit en vente libre dans les pharmacies, c’est le myo-inositol.

Pourquoi ?

Le myo-inositol est l’une des neuf formes d’inositol, un sucre fabriqué par l’organisme et présent dans les aliments. Il joue un certain nombre de rôles, notamment celui de réguler les hormones telles que l’hormone thyréostimulante et folliculo-stimulante. Il sert également à réguler l’insuline.

Enfin, il a été démontré dans plusieurs études scientifiques que le myo-inositol joue un rôle important dans la stimulation de la croissance et peut améliorer la sensibilité à l’insuline et l’absorption du glucose.

Est-il possible de tomber enceinte avec des ovaires polykystiques ?

Rassurez-vous tout de suite ! Ce syndrome ne veut pas dire que vous ne pouvez pas enfanter.

Enlevez-vous cette idée de la tête ! L’anxiété et le stress de ce risque pourrait amplifier vos symptômes.

Rien n’est insurmontable et beaucoup de femmes atteintes de ce dérèglement arrive tout de même à tomber enceinte.

Pour cela, il faut mettre toutes les chances de votre côté et vous faire suivre par un spécialiste en gynécologie.

Au delà de suivre ses recommandations à la lettre, il faudra également changer votre mode de vie, surtout si il n’est pas sain.

Vous devrez notamment faire du sport, arrêter le tabac et l’alcool.

Il faudra également arrêter de manger des produits qui ont une forte teneur en sucre.

Comment augmenter les chances de grossesse avec ce syndrome ?

Comme pour toutes les femmes, le fait d’être dans le meilleur état de santé possible avant d’essayer d’avoir un bébé augmente les chances de grossesse.

Selon les lignes directrices internationales fondées sur des données probantes pour l’évaluation et la prise en charge du SOPK, l’adoption d’un mode de vie sain – notamment avoir un poids normal, ne pas fumer, réduire la consommation d’alcool, avoir une alimentation saine, faire de l’exercice régulièrement et dormir suffisamment – est la première chose à faire pour améliorer les chances d’une femme de tomber enceinte et d’avoir un bébé en bonne santé.

Pour obtenir le bon type de conseil et de soutien, les femmes qui envisagent une grossesse devraient faire un bilan de santé pré conceptionnel avec leur médecin généraliste.

C’est également l’occasion de discuter d’un plan d’attaque au cas où le SOPK entraînerait des difficultés de fertilité.

De nos jours, il existe une multitude de traitements pour vous aider à tomber enceinte. Par conséquent, il ne faut jamais désespérer…

Dans tous les cas, pour les femmes atteintes de SOPK qui sont en surpoids ou obèses, une perte de poids même si elle est modeste entraîne parfois une ovulation plus régulière, ce qui augmente les chances de grossesse.

Par ailleurs, sachez pour finir cette partie que le fait d’avoir des rapports pendant la « fenêtre fertile » (les cinq jours précédant et incluant l’ovulation) augmente les chances de conception.

Combien de personnes sont touchées par le SOPK ?

Flèche vers le haut sur un graphique

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 10% des femmes dans le monde d’après les données de l’INSERM. Le chiffre pourrait bien être supérieur, puisque les symptômes de ce syndrôme très particulier sont très variables selon les personnes.

Du coup, il peut être complexe pour un médecin de le diagnostiquer.

Résultat des courses, beaucoup de personnes ont le SOPK sans le savoir et traversent des périodes compliquées à vivre.

Ces dernières peuvent causer beaucoup de contrariétés, au même titre qu’une maladie chronique et notamment au niveau du moral.

En effet, les hormones régulent pas mal de choses chez l’être humain.

Dans le cas d’un problème hormonal, il n’est pas rare que ça affecte la santé mentale d’une personne et contribue à l’apparition de la dépression.