Dans un monde de plus en plus « woke », il semble que le fat-shaming, appelé grossophobie en France soit la dernière forme de discrimination socialement acceptable.
À bien des égards, la grossophobie est le dernier préjugé qui ne semble pas poser de problème. Cette haine est profondément ancrée dans notre culture, et les dégâts ne se limitent pas aux personnes en surpoids ou obèses. Vous pensez peut-être que vous ne pouvez pas être grossophobe. Mais la triste vérité est que, comme tant de préjugés, la « peur des gros » est insidieuse et ancrée dans les fondements mêmes de notre société.
Définition de la grossophobie
Dans sa forme la plus simple, la grossophobie est une peur de la grosseur. Elle désigne la discrimination, les préjugés et les stéréotypes négatifs à l’égard des personnes grosses et de leur corps.
Les comportements grossophobes peuvent être ouvertement méchants comme : « Elle a grossi la morue ? » en parlant d’une personnalité publique sur les réseaux. Les chanteuses Louane ou encore Yseult en ont fait les frais.
Mais il y a également des propos grossophobes beaucoup plus subtils. Exemple : Un proche qui vous donne des conseils non sollicités pour perdre du poids.
Vivons-nous dans une société grossophobe ?
La réponse est oui et les exemples sont nombreux.
– Les restaurants, métros et autres lieux publics sont dépourvus de chaises suffisamment grandes pour que les gros puissent s’y asseoir. Pourtant, ils représentent plus de 20% de la société.
– La discrimination médicale. De nombreux médecins prescrivent une perte de poids ou des conseils de régime non sollicités.
– Le mot « gros » est utilisé comme une insulte alors que c’est un descripteur neutre d’une forme corporelle, comme le fait d’être grand ou petit, ou d’avoir les yeux bruns ou bleus.
– Les personnes obèses sont victimes de discrimination à l’embauche, mais aussi sur le lieu de travail (Source).
Cette liste est non exhaustive, il y a bien d’autres exemples. Ils feront d’ailleurs l’objet d’un article complet.
Pourquoi est-il important de remettre en question les préjugés liés au poids ?
Nous vivons dans une société marquée par la culture du régime qui associe le poids à la valeur et nous dit qu’un corps plus lourd est un problème qu’il faut résoudre par des régimes restrictifs et des programmes d’exercices.
Cette attitude est néfaste et nous devons prendre conscience, que notre corps n’est pas mauvais et n’est pas un problème à régler.
La stigmatisation, la discrimination, les brimades et les taquineries liées au poids peuvent avoir un impact négatif, parfois à vie, sur la santé mentale d’une personne, sur son image corporelle et sur la relation qu’elle entretient avec la nourriture et l’exercice physique.
Il faut arrêter également de dire que le poids détermine la santé d’un individu. En effet, être en bonne santé est déterminé par bien plus que le poids corporel.
La santé est un « état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Cette dernière phrase a été écrite dans la constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (Voir ici).
L’article est terminé.
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