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Levothyrox : L’Agence de sécurité du médicament mise en examen en France

La polémique enfle sur le Levothyrox. Aujourd’hui, nous apprenons que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé est visée par une enquête judiciaire. C’est l’ANSM elle-même qui l’a dévoilé publiquement dans un communiqué. Elle a fait savoir qu’elle a été mise en examen lundi pour « tromperie » dans le cadre de la modification de la formule du médicament, destiné à traiter les problèmes de thyroïde.

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Médicaments sur une table / Megazine IMG

Le Levothyrox, un médicament utilisé pour traiter les problèmes de thyroïde, a vu sa formule modifiée, et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a déclaré lundi 5 décembre avoir été mis en examen.

Une enquête est ouverte pour « tromperie aggravée ».

La peine encourue pour une tromperie aggravée est plus sévère que celle encourue pour une tromperie simple, et peut aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende.

Levothyrox : des excipients douteux

Ce médicament est utilisé pour traiter l’hypothyroïdie, c’est-à-dire l’insuffisance de la glande thyroïde à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes.

Cela peut être dû à diverses causes, comme une maladie auto-immune, une chirurgie de la thyroïde et bien d’autres problèmes de santé.

Une nouvelle version du médicament a été mise sur le marché français en mars 2017.

Si le composant actif de la composition (la lévothyroxine) est resté le même, des excipients supplémentaires ont été ajoutés par son fabricant.

C’est eux qui seraient dans le viseur…

Des effets secondaires multiples

Et certains des 2,5 millions d’utilisateurs français ont commencé à faire part de leurs inquiétudes quant aux effets secondaires.

Ils ont eu des crampes, des migraines, des vertiges et même une perte de cheveux dans certains cas.

À Marseille, une enquête a été ouverte un an plus tard. L’ANSM (Agence de sureté des médicaments en France) a déclaré qu’elle « se préoccupe quotidiennement de la sécurité et de la santé des patients » dans un communiqué de presse publié le lundi 5 décembre.

En outre, elle déclare qu’elle « apportera toute sa contribution à la manifestation de la vérité ».

Un procès collectif contre l’Agence nationale de santé

En juin 2019, l’Agence du médicament a achevé une recherche portant sur 2 millions d’individus, arrivant à la conclusion que la nouvelle formule du Levothyrox n’était pas à l’origine de « graves problèmes de santé. »

C’est la raison principale pour laquelle l’ANSM est désormais poursuivie dans le cadre d’une action collective.

Elle est attaquée par plus de 1000 plaignants pour « défaut de vigilance » et « manque d’anticipation. »

Notez pour finir que le fabricant Merck a été condamné en 2020 à indemniser pas moins de 3 300 utilisateurs ayant rencontré des effets indésirables suite au changement de formule.

Par ailleurs, la Cour de cassation a rejeté le recours de Merck au civil en mars dernier.

La formule précédente, vendue sous le nom Eutyrox, était censée cesser d’être distribuée en 2020, mais elle continuera donc à être commercialisée.