JUSTICE – Taha Bouhafs a été condamné à 1 000 euros avec sursis pour « injure raciste », jeudi 27 octobre.
En 2020, l’ancien candidat de La France insoumise à la 14e circonscription parlementaire du Rhône a affirmé que la policière Linda Kebbab, membre du syndicat Unité SGP-FO, était une « Arabe de service. »
Ce verdict a été applaudi par la policière sur Twitter :
« Il démontre que les comportements racistes et discriminatoires peuvent se produire partout ».
Elle ajoute : « Personne ne devrait être pointé du doigt, diffamé ou humilié en raison de son ascendance. La discrimination ne devrait pas exister du tout ».
De l’avis de Linda Kebbab, les activités de Taha Bouhafs sont « prétendument antiracistes », mais elles sont « surtout exclusivement anti-police » et « ne visent pas à unifier, mais à diviser. »
Peut-on croire que je suis un raciste qui déteste les Arabes ?
Le militant Taha Bouhafs fera appel devant la Cour Européenne pour contester cette condamnation.
D’après lui, son droit à la liberté d’expression est violé par ce verdict.
« Dès que j’ai été en âge de comprendre la brutalité du racisme, j’en ai fait personnellement l’expérience. Depuis que je suis un jeune adulte, je lutte avec zèle contre cette haine et ses agents. Peut-on vraiment croire aujourd’hui que je suis un raciste qui déteste les Arabes ? »
Auparavant, Taha Bouhafs avait déjà été sanctionné de 1 500 euros à l’automne 2021. Il s’était expliqué sur le plateau de TPMP à l’époque…
Un autre problème judiciaire à venir ?
Après avoir été accusé de violences psychologiques sur des femmes, il a été contraint de renoncer à se présenter dans le Rhône alors qu’il représentait La France Insoumise. Une enquête interne est menée par le parti. Nous ignorons pour l’heure si la justice compte s’emparer de cette histoire…