Souvent perçue comme rétro ou audacieuse, la moustache revient peu à peu sur le devant de la scène. Si vous envisagez d’en porter une, mais que vous doutez encore, les avis des barbiers, stylistes et sociologues pourraient bien vous faire franchir le pas. On vous
Un retour assumé dans la mode masculine
Longtemps cantonnée aux clichés des années 1970 ou des figures militaires, la moustache connaît depuis quelques années un véritable renouveau. Des personnalités comme Henry Cavill, Pedro Pascal ou encore des créateurs de mode comme Alessandro Michele ont contribué à normaliser ce retour. Selon une étude menée par l’institut britannique Beardbrand, la moustache est désormais perçue comme un signe de caractère et d’affirmation personnelle, bien plus qu’un accessoire vintage.
« Elle revient dans les défilés, mais aussi dans la rue », observe Clément Borel, barbier à Nantes. « Les jeunes générations cherchent à se différencier et à casser les standards classiques de la barbe pleine. La moustache permet ça, sans forcément passer pour un hipster caricatural. »
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Un symbole culturel en perpétuelle réinvention
Historiquement, la moustache a souvent été un marqueur de statut, de virilité ou d’appartenance à une classe sociale ou une époque. Des empereurs aux intellectuels du XXe siècle, elle a traversé les siècles avec des significations très diverses. Dans les années 1980, elle devient même un emblème du mouvement LGBT, portée fièrement dans les communautés queer, notamment aux États-Unis.
Aujourd’hui, elle échappe aux étiquettes. On la retrouve chez les artistes, les sportifs, les jeunes entrepreneurs, mais aussi chez ceux qui assument leur goût pour le vintage ou la réinvention de soi. « La moustache n’est plus un déguisement. C’est un choix esthétique réfléchi », affirme Marie-Laure Jacquemart, historienne de la mode.
Quels styles choisir selon son visage ?
Si vous hésitez, c’est peut-être par peur de mal choisir le style. Pourtant, il existe de nombreuses variantes, chacune adaptée à une morphologie ou un look. La moustache fine (type “crayon”) convient aux visages étroits et anguleux. La moustache en brosse (style Tom Selleck) s’adapte aux visages ovales ou carrés. La version “chevron”, plus épaisse et marquée, impose une certaine présence mais reste classique. Elle est assez sympa pour celles et ceux qui ont les joues creuses.
« Il faut tester et surtout patienter », conseille le barbier Clément Borel. « La moustache met quelques semaines à pousser correctement. Il faut l’accompagner, la tailler avec précision et surtout, l’assumer. C’est comme une paire de lunettes : elle transforme le visage, mais elle finit par devenir une signature. »
Les erreurs à éviter (et comment les corriger)
Première erreur fréquente : se raser trop tôt, par impatience. Une moustache naissante peut paraître déséquilibrée les premiers jours, mais elle a besoin d’au moins deux à trois semaines pour révéler son potentiel. Deuxième erreur : négliger l’entretien. Une moustache bien portée nécessite d’être brossée, taillée et hydratée (avec une huile ou une cire légère).
Enfin, attention au contexte professionnel. Même si les codes évoluent, certaines professions très formelles (banque, droit) peuvent encore être frileuses face à certains styles trop excentriques. L’idéal est d’opter pour une forme sobre dans un premier temps, puis d’adapter selon les réactions.
Et côté regard des autres ?
La peur du jugement freine souvent ceux qui hésitent à sauter le pas. Pourtant, selon un sondage mené par GQ France en 2023, 62 % des femmes et 49 % des hommes trouvent qu’une moustache “bien taillée” apporte du charme et de la personnalité. Le regard social évolue, et la moustache se détache des stéréotypes négatifs qu’on lui prêtait.
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« Une moustache bien portée reflète souvent une personne sûre d’elle, qui sait ce qu’elle veut transmettre », conclut la styliste Sarah Fontaine. « C’est un choix affirmé, et aujourd’hui, c’est aussi ça, le vrai style. »
N’ayez donc pas peur qu’on vous appelle Mario !