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Ne disons plus « Inaction climatique » mais « Action délibérée de destruction du vivant »

En 2013, la jeune militante suédoise Greta Thunberg avait dénoncé l’immobilisme face au changement climatique. Aujourd’hui, une voix française rejoint ce cri d’alarme. Camille Etienne, activiste reconnue pour le climat a choisi d’employer des termes bien plus forts qu’inaction climatique pour interpeller les consciences…

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Camille Etienne
Camille Etienne

Greta Thunberg l’avait déjà déclaré en 2013. C’est au tour de Camille Etienne, activiste pour le climat de le dire haut et fort à la radio…

Dans le lexique environnemental, la phrase « inaction climatique » a longtemps été utilisée pour décrire l’échec des gouvernements et des entreprises à prendre des mesures significatives pour lutter contre le changement climatique. Hors, cette terminologie est plutôt mal choisie et nombreux sont les activistes à ne pu vouloir l’utiliser à présent. La raison est simple…

Inaction climatique suggère tout simplement une simple absence d’initiative, une passivité non intentionnelle, alors qu’en réalité, la situation est beaucoup plus grave et délibérée.

Il est temps de reconnaître cette réalité en la définissant plus précisément : ne disons plus « inaction climatique » mais « action délibérée de destruction du vivant ».

Vous pouvez réétendre le passage complet de l’intervention de Camille Etienne dans la vidéo disponible ci-dessous…

Pourquoi le terme « Inaction climatique » est inadéquat?

Dire qu’il y a « inaction » en matière de changement climatique semble sous-entendre qu’il n’y a pas d’effort actif pour causer du tort. Cela donne l’impression qu’il s’agit simplement d’une série d’omissions, d’oublis ou d’incapacités à agir.

En gros, que nous serions tous ligotés à nos sièges sans pouvoir bouger. Ce n’est pas exact, loin de là même…

Les industries fossiles, par exemple, ne sont pas simplement « inactives » face au changement climatique. Elles continuent à extraire et à brûler du charbon, du pétrole et du gaz à un rythme effréné, exacerbant ainsi consciemment la crise climatique.

Vous l’avez compris, inaction n’est pas du tout le bon terme…

Action délibérée de destruction du vivant: une terminologie plus précise

L’expression « action délibérée de destruction du vivant » utilisée par Camille Etienne met davantage l’accent sur l’intentionnalité de ces actions nuisibles pour la planète. Elle souligne la vérité désagréable que certains acteurs – qu’il s’agisse de gouvernements, d’entreprises ou de particuliers – font consciemment des choix qui nuisent à l’environnement et à la biodiversité, malgré les alertes répétées de la communauté scientifique.

Utiliser cette nouvelle terminologie nous oblige donc à nous confronter à la réalité de la crise climatique : il ne s’agit pas d’un accident, ni d’un échec à agir, mais d’une série d’actions délibérées qui contribuent à la destruction de la Terre. Cela nous responsabilise un peu plus sur les enjeux de demain. Si la crise climatique est le résultat d’actions délibérées, alors nous devons délibérément choisir de faire les choses différemment…