Si votre enfant a peur de l’école, il y a certaines choses que vous pouvez faire pour l’aider. Voici quelques conseils :
– Dialoguez avec lui et avec les enseignants.
– N’ignorez pas son malaise.
– Prenez ses sentiments au sérieux, ne croyez surtout pas qu’il veut juste sécher les cours !
– Continuez à l’envoyer à l’école.
Quelquefois, les différents conseils mentionnés plus haut ne fonctionnent pas. En effet, certains enfants ont des troubles psychologiques et développent une véritable phobie scolaire.
Lisez ce qui suit…
Qu’est-ce qui provoque la phobie scolaire ?
La phobie scolaire, également appelée refus de l’école ou didaskaleinophobie, est un terme utilisé pour décrire les signes d’anxiété d’un enfant et son refus d’aller à l’école.
Cette peur peut être causée par différentes choses comme des brimades, des taquineries, des menaces physiques de la part d’autres enfants, la peur de la critique, de la punition ou du ridicule de la part d’un membre du personnel scolaire.
Elle dernière peut également être associée à d’autres troubles anxieux tels que qu’un trouble d’anxiété sociale.
A noter que les enfants sont plus susceptibles de développer une phobie scolaire s’ils ont un parent surprotecteur ou s’ils sont naturellement plus anxieux que les autres.
Du côté des chiffres, la phobie scolaire touche environ 2 à 5 % des enfants, soit jusqu’à 1 enfant sur 20.
Elle est plus fréquente chez les jeunes enfants de 5 à 6 ans ou les pré-ados de 10 à 12 ans en âge de fréquenter le collège.
Il existe trois types de phobie qui sont liés à l’école :
La première est l’anxiété de la séparation qui se développe avec le malaise de l’enfant à l’idée de quitter une figure parentale.
C’est un processus tout à fait normal que de nombreux parents ont déjà connus. Elle ne doit pas être source d’inquiétude. Généralement, cela passe avec le temps…
La deuxième, la peur basée sur une crainte réelle de quelque chose qui pourrait se produire à l’école, comme la peur d’un professeur ou d’un camarade.
Enfin, en troisième, les enfants et notamment les ados peuvent refuser d’aller à l’école en raison de troubles sociaux, qui se caractérise par le fait qu’une personne est envahie par la peur et l’inquiétude dans un contexte social.
Pour être clair, ils ont peur de discuter et de communiquer avec les autres enfants ou adultes.
En général, ils éprouvent une anxiété intense qui entraîne des sentiments profonds de gêne et la peur d’être jugé par les autres.
Quelles sont les signes d’une peur à l’école ?
La peur de se rendre ne serait-ce qu’une journée à l’école se caractérise par une détresse émotionnelle.
Un enfant peut notamment ressentir de l’anxiété, faire des crises de colère, ou être en dépression.
Il peut également ressentir des symptômes somatiques.
Concrètement, c’est quand la douleur qu’il a psychologiquement se manifeste physiquement.
Par exemple, il peut avoir de l’eczéma, des troubles digestifs comme des nausées, des vertiges ainsi que des problèmes respiratoires.
Si ces symptômes sont présents et persistent, il est recommandé de prendre immédiatement rendez-vous chez un médecin.
Comment aider quelqu’un qui a une phobie scolaire ?
Pour aider une personne souffrant de phobie scolaire, il faut adopter une approche à multiples facettes.
Elle comprend une thérapie de soutien pédagogique, une thérapie cognitivo-comportementale, des interventions parents-enseignants et une pharmacothérapie.
Pour commencer, il est important d’identifier les problèmes sous-jacents à l’origine de la phobie scolaire.
Afin de savoir cela, il faut travailler en collaboration avec l’enfant, les parents et le personnel de l’école.
Ainsi, il est possible d’élaborer un plan pour y remédier.
Sinon, il y a la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).
Celle-ci peut aider les enfants à identifier les pensées et les comportements inutiles associés à leur peur d’aller à l’école.
Ce type de thérapie encourage également les enfants à confronter leurs peurs et leur apprend à modifier leurs pensées négatives.
Notez également que les techniques de relaxation peuvent aider à réduire son anxiété.
Mais quelquefois, tout ça ne suffit pas…
En cas de dépression, d’anxiété ou de phobies sociales sous-jacentes, des interventions psychopharmacologiques peuvent être nécessaires.
Pour être clair, il faut consulter un psychiatre afin de trouver les différentes causes et venir en aide à l’enfant.
Si sa détresse émotionnelle est grande, il est alors fort probable que le professionnel de santé lui prescrive un traitement médicamenteux.