Dans la plupart des foyers français, il existe un appareil qu’on ne pense jamais à éteindre. Il reste branché jour et nuit, qu’on l’utilise ou non. Résultat ? Il peut coûter jusqu’à 80 € par an sur la facture d’électricité.

Ce poste de dépense discret échappe encore à de nombreux consommateurs, pourtant soucieux de faire des économies dans un contexte où l’énergie n’a jamais été aussi chère. Le coupable ? La box Internet et son décodeur TV.
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Une consommation invisible mais bien réelle
La box Internet est devenue un équipement incontournable dans les foyers français. On s’en sert pour se connecter au Wi-Fi, regarder la télévision, appeler en ligne ou écouter de la musique. Mais même quand aucun appareil n’est connecté, même la nuit, elle continue à consommer de l’électricité.
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Selon l’Ademe, une box moyenne peut consommer entre 150 et 300 kWh par an, soit environ 30 à 50 € selon le tarif réglementé. Si on y ajoute un décodeur TV en fonctionnement constant, la consommation grimpe rapidement à l’équivalent de 80 € par an. Et cela, sans même allumer l’écran.
Cette consommation passive, appelée aussi “énergie fantôme”, est encore trop méconnue. Elle concerne tous les appareils qui restent en veille, même lorsqu’ils ne sont pas utilisés activement.
Les autres appareils concernés
Voici une liste non exhaustive d’appareils qui consomment en permanence, parfois à votre insu :
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- Chargeurs de téléphone laissés branchés même sans appareil
- Micro-ondes avec affichage digital de l’heure
- Ordinateurs portables éteints mais non débranchés
- TV connectées en veille avec activation rapide
- Enceintes Bluetooth ou assistants vocaux toujours en écoute
Pris séparément, ces appareils semblent peu coûteux. Mais à l’échelle d’un foyer, leur impact cumulé peut atteindre entre 150 et 200 kWh par an, soit jusqu’à 40 € supplémentaires sur la facture annuelle. En période d’inflation énergétique, c’est loin d’être négligeable.
« J’ai réduit ma facture de 12 € dès le premier mois »
Marc, 48 ans, vit avec sa famille près d’Angers. Il a découvert par hasard que sa consommation ne diminuait jamais pendant la nuit. « J’ai installé l’application de mon fournisseur d’électricité, et j’ai remarqué qu’on consommait presque 250 watts en continu. Même à 2 h du matin ! » Après quelques vérifications, il réalise que la box, le téléviseur, une console et même une cafetière connectée restaient tous branchés.
« J’ai tout mis sur une multiprise avec interrupteur qu’on éteint le soir. On a gagné 12 € en un mois. » Un petit geste, mais un impact direct et mesurable.
Justine : “On n’a pas les moyens de gaspiller”
Justine, 35 ans, habite à Rennes avec ses trois enfants. Pour elle, la moindre économie compte. « Depuis que le bouclier tarifaire a sauté, ma facture a pris presque 20 euros de plus par mois. J’ai cherché des astuces, et j’ai lu que certains appareils consomment même quand on ne les utilise pas. » Elle a commencé par débrancher tous les chargeurs inutilisés, puis s’est équipée de prises à minuterie. « J’ai programmé le micro-ondes pour qu’il soit alimenté seulement de 7 h à 9 h. »
Résultat : une baisse notable de sa consommation, sans effort majeur. « On ne s’en rend pas compte tout de suite, mais à la fin de l’année, ça fait une différence. »
Des solutions simples à mettre en place
Il n’est pas nécessaire d’installer un système domotique coûteux pour agir. Voici quelques gestes simples et efficaces :
- Débrancher systématiquement les chargeurs non utilisés
- Éteindre les appareils en veille avec un interrupteur centralisé
- Utiliser des multiprises à bouton dans les pièces principales
- Installer des prises connectées ou à minuterie pour gérer les périodes d’alimentation
Des économies visibles, pour un investissement souvent inférieur à 10 €. Et dans un contexte de hausse des tarifs (près de 10 % d’augmentation depuis janvier), ces gestes prennent tout leur sens.