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Un algérien n’obtient pas la nationalité française car « il travaille trop »

Un algérien d’une trentaine d’années ne deviendra pas français car selon l’administration française, il a beaucoup trop travaillé.

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Pour avoir beaucoup trop travaillé, un algérien de 33 ans n’a pas pu accéder à la naturalisation. Mohammed n’en revient toujours pas. Etant en France depuis 2017 et travaillant, il s’attendait à ce que sa demande soit acceptée par l’Etat français. Malheureusement pour lui, sa demande n’a pas abouti. La raison ? L’algérien a beaucoup trop travaillé. Il dépasse les 151 heures par mois, la limite légale imposée en France.

Si il travaille autant, c’est que Mohammed veut offrir un train de vie confortable à sa famille. Vivant à Reims, le trentenaire multiplie les emplois afin de dégager plus de revenus. Certains mois, il travaille plus de 250 heures. Pour cela, il cumule plusieurs contrats de travail dont un CDI et plusieurs CDD. Mais, en apprenant ses nombreuses heures de travail, l’administration française a estimé qu’il ne pouvait pas devenir français. Une situation ridicule qui nous rappelle l’histoire de cette aide-soignante, pleinement intégrée qui était menacée d’expulsion en pleine période Covid. Il a fallu que la jeune femme alerte la presse pour que l’Etat réexamine son dossier. Au final, elle a obtenu un titre de séjour

« Ma vie est en France »

Mohammed est aujourd’hui déboussolé d’autant plus qu’il estime qu’il est parfaitement intégré à la société française. Son passé parle pour lui. Le jeune homme a obtenu des diplômes en physique et en biologie. Titulaire d’un master 2, il ne trouvait pas dans sa branche. Loin de rester inactif, Mohammed avait alors fait le choix de travailler dans d’autres secteurs comme la sécurité et l’évènementiel.

« Je voulais garantir une vie meilleure à ma famille. Je ne gagnais pas 10 millions. C’est à peine si je dépassais les 2.000 euros (…) Je travaille trop pour être Français », explique le trentenaire, toujours abattu par la nouvelle.

Mohammed compte bien faire appel de la décision et espère encore qu’il obtiendra cette nationalisation qu’il convoite tant. En attendant, il a précisé à RMC qu’il allait écrire à Emmanuel Macron pour lui exposer son problème avec l’administration.

« Jamais je ne baisserai les bras », a déclaré Mohammed à la fin de son interview sur RMC Découverte.